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Echappée belle en famille au Maroc
Après 2 ans de sédentarité obligée par les conditions sanitaires dues au Covid...
Après 2 ans de déboires mécaniques dus à l'incompétence d'un garage ... Oubliez surtout, comme nous maintenant, le garage Attitude Off Road en Gironde.
Nous reprenons enfin la route en direction du Maroc.
Nous ferons une courte escapade ( 1 mois) en compagnie de notre fille aînée (Laurence) et son compagnon (Patrice) avec leur Santa Fé de 2003 muni d'une tente de toit. Nous envisageons de faire une grande boucle pour faire découvrir à Patrice la diversité des paysages que l'on peut trouver dans ce pays si près de nous.
Aujourd'hui mercredi 31 août, vérification des niveaux au camion, plein d'eau, chargement du camion etc....
Nous partirons demain à notre rythme pour traverser l'Espagne.
Laurence et Patrice ne partiront que samedi. Rendez-vous dimanche soir ou lundi matin à Algésiras pour prendre le bateau ensemble.
Jeudi 1° septembre
Fin du chargement du camion : nourriture dans le frigo, affaires de toilette, ordinateur, appareils photo, papiers etc...
Départ 10h30. Nous n'irons pas loin. Arrêt repas à midi dans un coin que nous connaissons bien dans les Landes : Castets.
Après une petite sieste de Papy, nous irons faire une bise à "tonton Jeannot" le centenaire de la famille (du côté de Jacques).
Nous terminerons la journée chez Bernard et Pierrette (autre tonton et tatie de Jacques) à Tosse
Vendredi 2 septembre
Cette fois ci c'est le départ direction l'Espagne. Le temps est maussade, nous aurons même de la pluie à Bayonne. Une fois franchi la frontière, nous nous arrêterons à El Campo faire quelques courses puis nous mangerons dans le camion stationné sur le parking. Ne perdons pas les habitudes, Papy fera une courte sieste.
14h15, nous voilà repartis sur les 4 voies espagnoles, je hais leurs échangeurs toujours très compliqués. Une fois de plus, nous nous sommes trompés et nous nous retrouvons sur une des rares autoroutes payantes en direction de Bilbao.
Nous n'irons pas très loin .... 15h c'est la panne : le moteur s'arrête ????. Situation très inconfortable sur cette route où la circulation est intense. Que faire ? Nous faisons appel à l'assistance. A 16h30 la dépanneuse nous sortira de là.
Nous sommes un vendredi en fin d'après-midi donc les garages vont bientôt fermer : impossible de nous dépanner. Encore mieux, non seulement c'est le week-end mais mardi 6 septembre est un jour férié au pays Basque : Jour d'Elcano. Elcano est un explorateur et marin basque. Les basques en profiteront pour faire le pont : nous ne serons dépannés que mercredi 7 !!!!!! La dépanneuse nous laissera sur un parking dans une zone industrielle à Elgoibar où il y a quand même un super marché pour subvenir ...Une autre dépanneuse reviendra nous chercher mercredi pour nous amener dans un garage.
Difficile à admettre de rester là 5 jours. Que se passe t-il ? Pourquoi cette panne , surtout qu'au moment de monter sur la dépanneuse, le moteur a redémarré ..... Nous passons en revue toutes les causes possibles en partant du réservoir de carburant avec son bouchon, la prise d'air du réservoir supplémentaire, la "pompette", les filtres à gasoil ..... Trop tard pour se lancer dans de la mécanique.
On fera quand même un essai : le moteur démarre .... nous changerons de quelques places sur le parking pour la nuit, on verra demain la suite ....
Samedi 3 septembre
Nuit tranquille malgré tout.
Papy va vérifier le bouchon du réservoir (il fait un peu ventouse) et la prise d'air du réservoir supplémentaire :
tout va bien et le moteur démarre correctement
Que faire ??? Nous n'allons pas rester là 5 jours pour rien !
Nous téléphonerons à l'assistance pour expliquer notre situation et que nous prenons la décision de reprendre la route. OK
Nous repartons donc plein sud ....
A 10h, 102 km plus loin .... nous retombons en panne, bien sûr sur une 4 voies à hauteur de Pancorbo.
Heureusement, juste avant l'entrée d'un tunnel !!! On "trafique" le bouchon de réservoir, la pompette, les filtres à gasoil .... le moteur redémarre mais s'arrête ! On ne peut pas rester sur cette 4 voies. On décide donc d'appeler à nouveau l'assistance. A 11h05 la dépanneuse est là .
A 11h45 nous serons devant un garage à Miranda de Ebro (ce n'est plus le pays Basque ... Ouffff) . Par chance, le chef d'atelier du garage est là et prend le temps de faire un diagnostic : il semblerait que ce soit une panne électrique et que ça vienne de l'électrovanne qui se trouve sur la pompe à injection. Il y a possibilité de faire un bidouille (enlever le contacteur électrique de l'électrovanne) pour nous dépanner mais il faudra attendre lundi matin que l'atelier ouvre.
Bien sûr, au bout d'un moment le moteur redémarre ..... Que faire ?
Cette fois ci nous allons être raisonnables et rester là tout le week-end jusqu'à lundi qu'un mécano nous dépanne.
Nous prévenons donc Laurence et son compagnon Patrice, que nous ne serons pas au bateau lundi.
Nous nous installons pour le week-end en gardant nos habitudes ... Tout va bien, il y a du soleil, les batteries se rechargent. On fera attention quand même le soir en utilisant les lampes frontales.
Petite inquiétude, nous sommes à côté d'un voie de chemin de fer, mais la nuit .... pas de train. Tout va bien.
Dimanche 4 septembre
Journée ménage, couture, bricolage.
Repas poulet frites malgré tout, et oui, c'est dimanche !!!
Sudoku, jeu de cartes ...
Le plus ennuyeux c'est que nous sommes attendus par les enfants au sud de l'Espagne, sinon, pas grave, on gère.
Lundi 5 septembre
Nous sommes prêts à l'ouverture du garage. Le temps que tous les ouvriers arrivent ... et ils prennent en charge notre camion. Nous devons patienter dans la salle d'attente. C'est long, mais au bout d'un moment, le chef d'atelier nous apprend qu'ils ne peuvent pas faire la "bidouille" car ils n'ont pas le bon outil. Inutile de vous dire dans quel état nous sommes .... quelle déception d'avoir attendu tout un week-end pour rien.
Nous insistons pour qu'ils trouvent une solution. Chose pas du tout évidente quand on ne parle pas l'espagnol .... vivent les traducteurs sur internet !!!!
Après plusieurs coups de téléphone infructueux, ils trouvent enfin un garage Iveco à Haro à 19km, qui veut bien nous recevoir. Nous y partons aussitôt.
Nous y serons juste avant la fermeture du garage. Premier avis ... c'est la pompe à injection, ils ne peuvent rien faire. Autre déception.
Il est l'heure de se restaurer. Non loin de là, nous trouverons un coin ravissant au bord d'un cours d'eau .
Inutile de vous dire que nous cogitons beaucoup.
Jacques prend donc la décision de retourner à ce garage à l'ouverture à 15h et de "soudoyer" le responsable pour nous faire enfin la bidouille (sans facture et payer en espèces). La discussion sera difficile, mais nous aurons enfin gain de cause. Au bout de 2 heures de main-d'œuvre à 2 ouvriers, l'objet du délit est enfin retiré de l'électrovanne pour 130 € mais les mécanos ne sont pas convaincus que l'on puisse poursuivre notre voyage. On verra bien .... Merci quand même
Nous poursuivrons notre voyage à "l'africaine" : pour arrêter le moteur, il faut caler !! On gère comme d'habitude.
Nous retournons à Miranda de Ebro, plein de carburant et direction le sud de l'Espagne .... Inch Allah
Le soir nous dormirons dans un bois avant Burgos à côté des éoliennes, nous voilà enfin dans la nature !
Nous prévenons les enfants que nous avons repris la route. Eux, ont pris le bateau cet après-midi et sont du côté de Chefchaouen. En nous attendant, ils visiteront la ville et ses environs.
Dodo de bonne heure
Mardi 6 septembre
Nous reprenons notre rythme de voyage ( en croisant les doigts) avec quand même une importante vigilance vis à vis des bruits et des voyants du camion. Pour le moment tout va bien, les kilomètres défilent...
Petit camion et Papy motivés, le soir bivouac avant Séville, nous avons fait 662 km.
Nous serons bien et aurons même la visite d'un troupeau de moutons.
Mercredi 7 septembre
Avant toute chose, un peu de mécanique, vérification de tous les niveaux (on rajoutera un peu d'huile);
Partis à 8h30, toujours motivés, nous serons à Algeciras à 12h30. Comme d'habitude nous irons prendre notre billet pour le bateau chez Monsieur Gutierrez avec qui nous étions en communication par mail depuis plusieurs jours. Petite déception, au lieu des 249 € annoncés, aujourd'hui ce sera 269€ pour une traversée Algeciras / Ceuta aller/retour open. Explication, l'agence n'a plus de billets d'avance et les prix changent tous les jours. Par contre possibilité de payer par carte bancaire ou en espèces (de préférence).
Nous aurons le bateau de 14h. On en profitera donc pour faire quelques courses à Carrefour avant de prendre le bateau.
Pas grand monde au port ni sur le bateau pour Ceuta.
Nous serons au poste frontière avec le Maroc à 15h 50.
Pour passer le poste espagnol nous devrons aller chercher un carton avec QR code sur le parking de l'hôpital de Ceuta. Puis passage normal, demande ( à ce moment là) du pass vaccinal ou test PDR par une équipe sanitaire pour rentrer au Maroc. Question administration, plus de papiers à remplir ni pour la police, ni pour le véhicule à la douane. Par contre fouille importante du véhicule par les douaniers marocains.
Nous ressortirons à 16h15 malgré le peu de monde.
Les enfants nous attendent du côté de Chefchaouen. nous y serons à 19h. Ce sont enfin les retrouvailles arrosées avec une bouteille de Codornu (vin pétillant espagnol)
Jeudi 8 septembre
Début de notre voyage en famille. Direction l'est vers le plateau du Rekkam.
La route est très sinueuse et bordée de nombreux champs de cannabis.
Pause repas sur le bord de la route, mais à l'ombre de chênes verts.
Le soir nous serons au bord du lac de barrage de Bab Louta. Site très agréable , dommage qu'il y ait de nombreuses ordures partout sur le sol.
Installation pour le bivouac, la douche ...
Nous aurons la visite des gendarmes ... pas de problème, nous pouvons passer la nuit là.
Plus tard, alors qu'il fait nuit, un homme en mobylette viendra nous demander nos papiers (passeports). Nous ne savons pas bien qui est cette personne, et alors que les gendarmes nous ont donné l'autorisation de rester là pour la nuit, nous ne montrerons pas nos passeports à ce Monsieur (il n'est pas très content). Partis plus loin pour téléphoner (ou pas ...) il reviendra pour nous confirmer que l'on peut rester.
Vendredi 9 septembre
Le beau temps est toujours avec nous. Nous continuons notre progression vers Guercif.
Avant d'arriver à Taza, nous traversons une très belle forêt. Malheureusement une grande partie a brûlé. Nous sommes à la recherche des cerfs de berbérie (ou barbarie). Mais pas d'animaux ....
Plus loin nous trouverons dans le jbel Tazzeka d'énormes pommes de pin californien. Particularité, le lieu de cette trouvaille, est restreint, il faut vraiment " y tomber dessus" !
En passant à Taza puis Guercif, nous ferons quelques courses avant de s'aventurer sur le plateau du Rekkam.
Le soir nous trouverons un bivouac en haut de Debdou.
Nous aurons la visite d'un berger. Il nous invite à manger chez lui, mais nous préférons notre intimité. Par contre nous lui achèterons des œufs. Il est ravi.
Plus tard, alors qu'il fait noir, nous aurons la visite de 2 jeunes . Nous serons obligés de tout ranger rapidement car ils demandent ( plus le plaisir de demander) des cigarettes, de l'alcool ... et se montrent insistants. Dommage !
Nous aurons quelques gouttes de pluie ... Quel temps aurons nous demain pour faire des pistes sur le plateau du Rekkam ?
Samedi 10 septembre
C'est l'effervescence à l'idée de faire des pistes.
Quelques kilomètres de goudron et .... c'est parti pour les pistes.
Les pistes ne sont pas toujours faciles surtout pour le Santa Fé des enfants dont la garde au sol est limitée.
Pause repas au milieu de nulle part, comme on aime !
En définitive, la journée sera infructueuse. A plusieurs reprises nous devrons faire demi tour car les passages d'oued à sec étaient infranchissables.
Nous reviendrons donc vers le nord pour reprendre le goudron.
Le ciel est menaçant, bivouac quand même dans le désert .... Heureusement, petit camion a un store qui permettra de s'abriter avant l'arrivée de la pluie. Donc repas à 4 dans le camion ....
Nous n'aurons que le spectacle des éclairs et quelques grondements. Tout le monde comptera les secondes qui séparent l'éclair du grondement pour estimer la distance qui nous sépare de l'orage.
Heureusement l'orage passera plus loin.
La nuit sera calme.
Dimanche 11 septembre
C'est donc parti pour rebrousser chemin. Le ciel est variable, mais le sol n'est pas détrempé comme on aurait pu le craindre avec l'orage. Heureusement !!!
A 11h30 nous serons à nouveau sur le goudron.
Nous trouverons un "peu "d'ombre auprès d'un palmier pour le repas de midi.
Vive le store de petit camion !!!
Nous poursuivrons notre descente vers le sud par le goudron.
Le soir, bivouac un peu après Midelt et à la fin des travaux d'élargissement de la route du Tizi n Tlghoumte. Encore ce soir le ciel est menaçant ....
Nous aurons la visite (par curiosité) de personnes vivant aux alentours et de quelques jeunes s'entrainant à dire quelques mots de français .... comme "Bonjour" ....
Cette nuit encore il fera orage, il y aura du vent et quelques gouttes de pluie.
Lundi 12 septembre
Direction plein sud en suivant les gorges du Ziz.
Nous ferons quelque courses à Er Rachidia et nous arrêterons dans l'oasis de la Source Bleue à Meski.
Nous nous installerons sous les palmiers.
Bien sûr nous aurons la visite des vendeurs des boutiques du camping. Un, nous offrira du pain. Après le repas, pour le remercier, nous irons voir sa boutique. Au retour, moment de panique, de la fumée sort du Santé Fé ???? C'est une batterie d'appareil photo qui, avec la chaleur, a gonflé et commencé à fondre sur la tapis de sol en caoutchouc de la voiture. Plus de peur que de mal. Heureusement que nous ne nous sommes pas absentés trop longtemps !!!
Nous reprendrons ensuite la route, toujours en suivant le Ziz.
En fin d'après midi nous serons en bordure de l'erg Chebbi.
Nous irons finir la journée à l'Auberge des Dunes d'Or : Auberge connues depuis les années 90 et où nous revenons de temps en temps faire une pause de luxe : douche, piscine, lessive, repas au restaurant ...
Nous y profiterons du soleil couchant sur les dunes
Mardi 13 septembre
Et du lever du soleil
Le temps de tout ranger dans les véhicules et nous partirons vers l'ouest en direction du Saghro et ses paysages somptueux et si particuliers. Nous y serons dans l'après-midi.
Puis, nous remonterons une partie des gorges du Dadès où nous passerons la nuit.
Mercredi 14 septembre
L'éclairage étant meilleur, nous en profiterons pour faire des photos en redescendant vers Ouarzazate.
Passage rapide à Ouarzazate pour faire quelques courses, puis pause repas à l'ombre de quelques palmiers, mais au bord d'une "flaque" d'eau ( oued Aït Douchen) où se trouvent des grenouilles. L'occasion pour nos photographes de faire, avec beaucoup de patience, quelques photos.
L'objectif sera d'être ce soir au camping Esprit Désert à Bounou (proche de M'hamid) où nous avons été confinés plus de 2 mois en 2020. Il est tenu par un copain : Philippe, mais qui se trouve actuellement encore en France. C'est son ami Lahcen qui le remplace sur place. Nous prévenons donc tout le monde.
Au passage à Zagora, nous ne manquerons pas de saluer Ali Nassir. Cette fois ci, pas de travaux prévus ce sera pour cet hiver ... Inch Allah .
Nous serons au camping vers 19h. Lachen est allé faire des courses pour nous faire un tajine.
Nous retrouvons nos "marques", on s'installe puis comme d'habitude, douche, lessive .... On profitera de toutes les commodités : eau, électricité, etc...
Nous passerons la soirée autour d'un tajine en compagnie de Lachen et ses enfants. Nous avons beaucoup de choses à nous raconter depuis 2020 ...
Jeudi 15 septembre
Grand jour : départ pour la piste M'hamid / Foum Zguid. Grand jour pour Laurence, Patrice et leur Santa Fé. Comment le véhicule va se comporter dans le sable ?
On commencera par dégonfler les pneus au départ de la piste sableuse.
Puis ..... c'est parti. Le Santa fé est un 4x4 permanant mais il a un petit inconvénient : il a une garde au sol assez basse, problème avec les ornières...
Ornière + pas l'habitude de la conduite dans le sable, premier plantage au sommet d'un petite bosse (d'ailleurs, ce sera le seul !). Ils n'insistent pas, nous sommes là avec la sangle.
Au premier arrêt pour la pause café, nous aurons une énorme surprise :
Des addax avec un collier muni d'une balise GPS. Pas sauvages, quand ils nous ont vus près du puits ils ont accouru. On leur a tiré de l'eau.
Plus tard, nous profiterons de l'ombre d'un des rares arbres pour faire la pause repas.
Comme il fait chaud et que l'on ne veut pas rouler par cette chaleur, on profitera de l'ombre pour prolonger notre arrêt en jouant aux cartes ....
Nous ne répartirons qu'à 16h30.
Un peu plus loin, vers 18h, arrêt bivouac où nous nous étions déjà arrêtés en 2020 lors de notre traversée avec un autre Iveco suisse.
Nous aurons une belle nuit étoilée ...
Vendredi 16 septembre
La journée s'annonce belle.
Ce matin ce sera Laurence qui s'essaiera à la conduite du Santa Fé dans le sable. Pas de soucis, tout passe.
Plus loin, traversée du lac Iriki, chacun lâche les chevaux ....
A la sortie nous aurons droit à de véritables décors de western ...
Arrêt repas à l'ombre des palmiers
Comme la veille on prendra le temps de jouer aux cartes pendant que Papy fait une petite sieste.
Nous repartirons à 15h10 et serons au goudron à 16h10. Regonflage des roues, puis détour par Foum Zguid pour refaire le plein de carburant.
Puis direction Tissint. En définitive, nous nous arrêterons où l'oued traverse la route à Mrimina. Il y a de l'eau et des oiseaux. Les photographes sont à leur affaire. D'ailleurs nous bivouaquerons au bord de l'oued.
Samedi 17 septembre.
En repartant, nous passerons bien sûr par les cascades de Tissint
Puis petit "pèlerinage" en allant dans le canyon que nous connaissons bien. Il y a bien longtemps, Jacques y a été piqué par un scorpion !!!! Nous y sommes descendus chaque fois avec chacun de nos véhicules.
La descente semble un peu compliqué pour le Santa Fé. On montera donc tous les 4 dans le camion pour aller boire le café dans le canyon.
Nous poursuivrons la journée en faisant quelques courses à Tata puis repas à la sortie de la ville en bordure d'une palmeraie.
Pendant que Papy fait une petite sieste, Laurence et Patrice partiront faire des photos dans la palmeraie.
On repartira à 14h50. Le soir nous serons à Tafraout. Difficile de trouver un bivouac dans la montagne, nous irons dans un camping : l'Arganier d'Ammelne avec piscine. D'ailleurs, les jeunes s'y précipiteront.
A l'entrée, nous voyons quelques 2cv qui viennent d'arriver et ... surprise, parmi eux, une personne nous reconnaît. C'est une personne de Bordeaux que nous avions connue lorsqu'il préparait une expédition à Dakar avec un groupe de 2cv. Papy ira donc papoter avec eux.
Nous profiterons bien sûr des commodités à notre disposition : douches chaudes, électricité, plein d'eau etc ...
Le soir, repas au restaurant, avant une nuit bien reposante.
Dimanche 18 septembre
Les jeunes souhaiteront se balader dans Tafraout et faire quelques achats (souvenirs) dont, bien évidemment, des babouches. Nous sommes les seuls touristes ...
Nous continuerons par les gorges d'Aït Mansour avec arrêt repas
et poursuite par les gorges d'Igmir.
Au moment de chercher un bivouac, nous sommes dans une plaine où il y a beaucoup de vent. Nous nous réfugierons dans des ruines connues depuis 2020 où nous nous étions arrêtés avec Christiane, Gérard, Jocelyne et Marc (dernier jour de liberté avant le confinement)
Lundi 19 septembre
Aujourd'hui, direction plein ouest et l'océan.
Passage à Guelmim : pas un seul camping car sur le parking de Marjane . Les camping caristes ne sont toujours pas arrivés au Maroc, pourtant ils sont très attendus. Contrairement au comportement des marocains en 2020 où en voyant des Français ils criaient "Corona, corona !!!" , cette année, nous sommes très bien accueillis avec de grands sourires et des gestes de bienvenue.
Nous emprunterons la route (toute neuve) au milieu des cactus, parfois avec mauvaise mine (cause : la sécheresse) jusqu'à Sidi Ifni. Puis nous longerons l'océan. petite inquiétude à Sidi Ifni, on ne voit pas l'eau , on est dans le brouillard. Mais très vite nous retrouverons le soleil.
La côte s'urbanise à vitesse grand V, c'est difficile d'approcher de l'eau à part les plages aménagées. Nous trouverons quand même un passage pour nous arrêter sur la falaise à la sortie de Mirleft.
Nos jeunes étant passionnés d'ornithologie nous irons donc à Souss Massa.
Brève incursion dans le parc national où on doit laisser sa voiture sur un parking à 3 km.
Petite balade, au bord de l'oued, mais pas beaucoup d'oiseaux. Il paraît que ce n'est pas la saison ...
Nous irons plus loin vers Sidi Rbat pour passer la nuit.
Nous sommes entrain de nous installer quand un garde forestier vient nous déloger : interdiction de bivouaquer dans le parc qui va jusqu'à Agadir ...
C'était mal nous connaître. Nous irons un peu plus haut, en longeant la falaise. Il y a un poste de surveillance de la marine royale. Nous irons donc voir les marins et leur demander l'autorisation de passer la nuit proche d'eux. C'est avec grand plaisir : ils nous demanderont une fiche de renseignements et ils accepteront : ils nous surveilleront. Nous serons bien gardés.
Dans la falaise, il y a des habitations troglodytes de pêcheurs. d'ailleurs l'un d'eux viendra nous proposer d'aller nous ramasser des moules. Proposition que nous acceptons bien volontiers. A son retour, nous pourrons discuter un moment avec lui. Il nous expliquera ses conditions de vie... pas facile, surtout après l'épisode Covid.
Au bord de l'eau nous avons trouvé le vent et la fraîcheur.
Ce soir là, nous aurons des visions de phénomènes particuliers dans le ciel : tout d'bord la chute d'une "météorite" verticalement, puis une grosse étoile filante et pour finir .... un train lumineux (vision vraiment extraordinaire). Il faudra consulter internet pour comprendre ce phénomène lumineux.
Tout ceci dans un espace temps assez court.
Mardi 20 septembre
Avant de démarrer, séance de plomberie : nous avons une fuite d'eau à la sortie du surpresseur. Patrice s'y collera car il faut être souple pour rentrer dans le coffre du camion. Nous avons toujours une boîte "bidouille". On y trouvera un collier supplémentaire et ça suffira pour arrêter la fuite. Merci Patrice.
Objectif de la journée : Essaouira dans la famille.
Pour nos photographes, nous repasserons quand même au bord de l'oued Massa avant l'entrée du parc National et avec un éclairage meilleur.
Puis nous ferons quelques courses à Agadir avant la pause repas sur les hauteurs de la route côtière.
Comme prévu, à 18h, nous serons à Essaouira où Hubert nous attend. Il est seul, Josyane (la sœur de Jacques) est en France.
Nous nous installons, les jeunes sautent dans la piscine ...
Nous profiterons de la machine à laver pour faire une grosse lessive dans l'espoir que le linge sèchera dans la nuit.
Nous pouvons nous poser pour papoter et boire l'apéro ...
Soirée au bord de la piscine, autour de cuisses de poulet soigneusement préparées par Hubert.
Mercredi 21 septembre
Comme nous pouvions le supposer, le linge n'est pas tout à fait sec, nous le déplacerons au fur et à mesure au soleil et au vent. Pendant ce temps, les hommes feront un peu de bricolage, le plein d'eau etc...
Après avoir "repassé" et rangé le linge nous pouvons reprendre la route. Il est 11h15 direction Oualidia par la route côtière qui passe par Safi.
Pause repas en cours de route
Nous serons à Oualidia, juste avant 18 h. Heureusement car la boutique où nous achèterons des huîtres ferme à 18h.
Nous repartirons bivouaquer plus loin entre la lagune et l'océan.
Pendant que nous nous attaquerons à ouvrir les huîtres (et ce sera très difficile) Patrice partira vers la lagune, avec son appareil photo à la recherche d'oiseaux avant le coucher du soleil ....
Des jeunes remontant de la plage nous vendront quelques moules.
Repas huîtres et moules, il ne manquait plus qu'un peu de vin blanc, mais nous avons bien apprécié.
Jeudi 22 septembre
Il est temps de remonter en direction de Ceuta pour prendre le bateau. Il y en aura un demain à 11h30. Il faut rentrer et les enfants doivent reprendre le travail.
Nous prendrons donc la route la plus directe : l'autoroute que nous rattraperons à El Jadida.
Arrêt repas dans les eucalyptus et des pins bizarres, à la sortie de Bouznica.
Pour repartir on prendra un morceau de route côtière avant de reprendre l'autoroute.
Les kilomètres défilent ...
Nous quitterons l'autoroute après Kénitra en direction de Tétouan. Nous serons au bivouac à 18h50 dans un coin que nous connaissons très bien du côté de Dar Chaoui. Nous nous y arrêtons à chaque voyage, c'est une halte à bonne distance du bateau à l'aller comme au retour.
C'est notre dernière soirée en famille, nous la terminerons évidemment par une partie de jeu de cartes. Merci Josyane pour ce jeu : le Level Up.
Au cours de nos voyages, nous avons été piqués tous les deux par un scorpion, nous sommes donc très méfiants. Ce soir sera l'occasion de voir le seul scorpion de notre voyage : pas offensif ... il poursuivra sa route ...
Vendredi 23 septembre
Si nous voulons prendre le bateau de 11h30, il faut se lever de bonne heure, sans compter le temps du passage des frontières...
A 6h50 tout le monde est débout, départ 8h.
A 8h 40 nous serons à Tétouan et 9h15 à la frontière marocaine. C'est là que les choses vont se compliquer. Contrairement à tous les passages que nous avons pu effectuer jusque là, il n'y a pas beaucoup de monde mais ..... nous n'avançons que très lentement. Nous ne savons pas trop pourquoi. Comme dans la loi de Murphy, bien sûr nous sommes dans la mauvaise file !!! Nous sommes dans la file où le douanier marocain fait vraiment du zèle. Tous les véhicules sont fouillés de fond en comble avec en prime le chien "renifleur" !
Pour rentrer en Espagne, une équipe sanitaire nous demandera le pass vaccinal ou test pcr. Je leur indique que depuis peu, l'Espagne ne demande plus tout ça. Ils insistent et me disent qu'ici on le demande encore. Pas de souci pour nous, nous avons tout ce qu'il faut, mais bon ....
Plus loin, toujours côté espagnol, question au sujet des marchandises transportées : pas de viande, poisson , légumes, plantes etc ... Je réponds que je n'ai rien de tout ça (pas tout à fait exact !) , la douanière me fait confiance et ne regarde pas le frigo. Par contre en ouvrant le coffre, il y a un sac qui intrigue la douanière et où elle se pique : il y a les grosses pommes de pin californien. Elle regarde le sac ... pas de souci, on peut repartir.
Nous attendons les jeunes. Ils auront dû ouvrir leur tente de toit à chaque douane.
Tout cela demande du temps, nous ressortirons à 10h15. Il faut changer d'heure, c'est donc 11h15.
Nous tentons notre chance pour avoir le bateau de 11h30. Nous passons au guichet Baléaria, mais trop tard pour avoir le bateau de 11h30. Nous sommes donc bloqués par la douane du port jusqu'au futur bateau de 14h30. Avec Laurence, j'irai voir les douaniers pour savoir si on ne peut pas avancer sur les files d'embarquement pour pouvoir se restaurer tranquillement surtout qu'il y a une cafétaria disponible.
Gagné, ils nous laissent avancer, ce qui nous permettra de nous installer en attendant l'embarquement. Nous sommes les seuls !
Nous monterons sur le bateau dans les premiers (avec les véhicules hauts) et serons entourés par des véhicules militaires. Les jeunes seront sur la côté.
Bye bye l'Afrique, bonjour l'Europe !
Ce seront les derniers moments que nous passerons ensemble, les jeunes remontant par l'Est de l'Espagne et nous, côté Ouest. Nous nous quitterons sur le bateau.
Nous avons passé un formidable voyage , chacun partageant sans compter ses compétences et ses connaissances.
15h45, arrivée à Algeciras. Ce que nous envisagions est arrivé : les jeunes sont descendus dans les premiers et nous .... les tout derniers à 16h10 !
Encore en contact avec WhatsApp, quand nous sortirons, les enfants seront déjà loin sur la route ...
Nous, nous avons le temps et comptons bien en profiter. Nous prendrons "le chemin des écoliers" avec comme idée que nous sommes au mois de septembre et que nous pourrions nous trouver dans des forêts en présence de cerfs surtout que nous sommes en pleine période du brâme.
17h50 arrêt bivouac dans la zone de loisirs la Suara, du côté de Jerez de la Frontera
Endroit très agréable et aménagé avec des tables et barbecues
Samedi 24 septembre
Passage dans une aire pour camping-car afin de vider la cassette WC, puis nous poursuivrons par des petites routes en direction de Cordoba.
Arrêt repas dans un champ
Mais .... Nous serons envahis par des multitudes de mouches. Fort désagréable !
Nous apprendrons que les jeunes ont le même problème de l'autre côté de l'Espagne !!!!
Nous garderons un certain nombre de mouches longtemps dans le camion. Difficile de s'en débarrasser : fumigènes pour moustiques, insecticides, tapette etc.... il en reste toujours !
A 17h , nous sommes à la recherche d'un bivouac. Sur Park4Night, nous repérons un emplacement qui semble sympathique, c'est un sanctuaire (Sanctuaire de Notre Dame de Bethléem). Nous sommes samedi, il y a beaucoup de voitures et de monde, des barnums, des tables, des chaises etc.... tout pour faire la fête ! Est-ce une fête religieuse ou un mariage ? Le fait est, que nous ne pouvons pas rester là. Nous sommes obligés de "fouiner" les alentours pour se trouver un coin plus tranquille.
Nous trouverons quelques kilomètres plus loin un endroit qui nous paraît sympathique.
Première chose à faire : "empoisonner" l'intérieur du camion pour tuer le maximum de mouches !
Dans la soirée nous aurons une petite émotion en voyant débarquer 5 jeunes dans une voiture , sortir avec chacun une canette et s'installant pour un moment. En définitive, plus de peur que de mal. Ils ne sont restés là que le temps de faire des photos de leur voiture (sans doute nouvellement achetée ???) et terminer leur canette.
La nuit sera très calme.
Dimanche 25 septembre
Avant de repartir, vérification de tous le niveaux : tout est ok.
Nous passerons par un itinéraire, où nous devrions être susceptibles de voir des animaux à grandes cornes .... La route et les paysages sont très agréables mais Jacques n'apercevra qu'une biche (moi, rien).
Arrêt repas dans un bois d'eucalyptus au bord d'un lac de barrage que nous avons contourné presque en intégralité.
Toujours à la recherche de cerfs ou de biches, nous bivouaquerons dans la forêt du côté de Villarejo Del Valle, dans la montagne.
Nous y serons bien au milieu de pins mais aussi de ronciers où nous trouverons des mûres ! J'en profiterai donc pour faire un clafoutis, bien nourrissant pour le repas du soir. Sans doute trop copieux, il en restera la moitié que nous offrirons à nos jeunes voisins (des "escalators" comme ils disent) qui viennent d'arriver pour passer la nuit avant d'entreprendre demain leur escalade.
Nuit fraîche en altitude, mais pas vu ni entendu de "grosses bébêtes".
Lundi 26 septembre
Nous poursuivons notre remontée. Toujours dans la montagne, sur la route quand même 4 bouquetins !
Pour midi nous nous arrêterons (comme souvent d'ailleurs) dans un "coto privado de la caza".
Il faudra trouver un endroit ensoleillé car il fait encore frisquet !
Nous quittons la montagne.
Le soir recherche d'un bivouac difficile.
En définitive, nous nous retrouverons au bord d'un lac de barrage (comme souvent).
Alors que je prends ma douche, Papy explore les alentours et surtout les bords du lac et ..... surprise :
Nous voilà donc partis à la pêche aux écrevisses. Papy essaiera de se fabriquer une canne à pêche. Mais la récolte est infructueuse. J'irai donc à la pêche avec tout simplement des gants de sécurité. Nous aurons notre repas pour ce soir.
Il ne me reste plus qu'à les nettoyer et les faire cuire.
Nous nous régalerons pour notre dernier bivouac du voyage.
Vendredi 27 septembre
Nous sommes gâtés ce matin par un beau lever du jour.
Comme dit le dicton : "Rouge au levant, pluie ou vent ....."
Effectivement le temps est maussade, nous aurons même quelques gouttes de pluie pour traverser le Pays Basque.
Nous profiterons de notre passage par Dantxaria pour faire quelques provisions.
Puis nous passerons par Peyrehorade pour faire un coucou à Ginette (tante de Jacques ) qui se trouve en Ehpad.
Nous terminerons la journée chez Bernard et Pierrette à Tosse ( comme à l'aller) . Soirée en famille.
Mercredi 27 septembre
Dernière étape de notre périple, sans oublier un passage par l'Ehpad de Castets, faire une bise à notre centenaire.
Le temps passe, nous nous arrêterons donc sur une aire de repos pour le repas de midi et arriverons à la maison à 15h.
Partis en été avec le soleil, de retour en automne sous la pluie !
Avec Laurence et Patrice, nous avons vécu
une très belle parenthèse de nomadisme au Maroc
aux paysages si variés
et ses marocains toujours aussi accueillants.
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Commentaires
Coucou les amis. Bien que vous ayant suivi assidûment journellement j'ai pris grand plaisir à lire votre résumé du voyage. Merci ! Pour nous c'est départ Mardi matin .... inch'Allah ! Au plaisir de vous revoir ........ au Maroc ! Bises à tous les deux. Gérard et Christiane-
Lundi 10 Octobre 2022 à 06:33
Merci, bises à vous deux et bon voyage ... Inch Allah !
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3gilbidouneLundi 10 Octobre 2022 à 10:59belle balade qui donne envie d'y retourner.Plus de 4x4 ni copilote. alors on rêve avec les partants. on attend les photos des Rouquié partis en migration pour l'hiver.
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C'est toujours un plaisir de lire vos aventures !!!!! Bonne continuation
Nadège et Marc
Merci