Samedi 8 mars
Comme prévu, nous avons donc pris la route dans l’après-midi. Tout va bien. Nous passons dire Au revoir à notre famille de Pessac, nous faisons le plein de carburant et direction plein sud !
En roulant, je m’aperçois que le navigateur Osmand, (sur ma tablette comme sur mon téléphone) ne fonctionne pas. Je passe donc tout mon temps à essayer de trouver une solution …. Que nenni !
Le temps de route ainsi passe vite, nous voilà déjà à Tosse, dans la famille des Landes (Bernard et Pierrette, oncle et tante de Jacques) où nous passerons une très bonne soirée.
Dimanche 9 mars
La journée sera consacrée à faire des mises au point pour la suite du voyage :
Nous quittons quand même la famille pour aller chez Marilo et Pierre du côté de Bayonne, des amis voyageurs.
Nous y serons pour l’apéro… et passerons une longue soirée à discuter voyages et « refaire le monde » …
Lundi 10 mars
Nous monopoliserons Pierre pour nous aider à rechercher la panne du fameux chauffage. Nous avons épuisé toutes nos solutions et nous restons sans résultat. Mais Pierre a l’adresse à Dax d’une personne qui peut éventuellement nous dépanner. Donc, coup de téléphone et nous avons la chance qu’il puisse nous recevoir en début d’après-midi. Nous quittons donc nos amis pour aller à Dax.
Nous y serons pour midi, installation à côté du garage pour le repas, en attendant 14h, heure du rendez-vous.
Comme prévu, l’électricien va chercher l’erreur à l’aide du boîtier diagnostic. Notre appareil est ancien, il faudra prendre un boîtier plus ancien bien sûr. Il arrive alors à faire démarrer le chauffage, super ! Conclusion du technicien, c’est notre boîtier de commande qui ne fonctionne pas et ne détecte pas l’erreur. Il faut donc un autre boîtier qu’il va commander et que nous aurons mercredi.
Que faire ? Bernard et Pierrette nous proposent aimablement de passer ces 2 jours d’attente chez eux. C’est parti…
Mardi 11 mars
Pour passer le temps, dans l’après-midi , Bernard et Pierrette nous proposent d’aller faire des emplettes à Dantxaria . J’en profiterai donc pour faire des réserves pour le voyage.
Dans les Landes, nous voyons partout des pancartes avec « asperges, fraises » …. Ça fait envie, ce sont les premières (sans doute plus chères) . Tant pis : au retour nous achèterons des asperges pour le repas du soir. Il n’y a plus de fraises, ce sera pour demain …
Mercredi 12 mars
Dans la matinée nous aurons la confirmation que la pièce pour le chauffage est bien arrivée, rendez-vous à 15h.
Malgré le nouveau boîtier en place, le chauffage ne redémarre pas du premier coup. Encore quelques manips avec le boîtier diagnostic et ENFIN, nous avons du chauffage ! Et dire que nous allons dans des pays où il va faire très chaud !!!!
Nous passerons donc la dernière soirée en France à Tosse, avec en dessert, un petit plaisir supplémentaire … des fraises fraîchement cueillies.
Jeudi 13 mars
Tour fonctionne, Osmand, le chauffage, nous sommes prêts pour de nouvelles aventures … D’abord traverser l’Espagne que Petit Camion n’aime pas trop. Ne me demandez pas pourquoi, chaque fois, il nous y fait des « crises ». On verra bien.
Départ de Tosse sous la pluie à 9h30.
Tout va bien, les kilomètres défilent …
Voilà, nous sommes en Espagne
Faire très attention comme d’habitude aux embranchements et bretelles d’autoroutes du côté de Saint Sébastien. Malgré de nombreux travaux, nous passons ces nœuds de routes correctement. Parfait !
Pour midi, nous nous arrêterons à « Margarita » peu après Vitoria-Gasteiz. Petit temps de repos pour le chauffeur et nous voilà repartis vers 15h.
Petit Camion roule bien. Nous pousserons donc jusqu’à Nava Del Rey, spot tranquille au milieu des pins et où il y a des lapins.
Nous y serons à 18h15 après avoir parcouru 464 km. Bravo Petit Camion et bravo chauffeur !
Premier bivouac du voyage ! Nous sommes bien.
Vendredi 14 mars
Heureusement que le chauffage fonctionne bien car ce matin il fait 0° dehors ! On l’a laissé tourner toute la nuit, et ce matin, nous avons 23° dans le camion. Papy est content !
Poursuite de la traversée de l’Espagne sans incident.
A midi, arrêt repas après Plasencia, proche de nids de cigognes.
Le va et vient des oiseaux agrémentera la pause.
Reprise de la route vers 15h. Nous profiterons des sorties de la route à 4 voies pour faire le plein de carburant, afin de poursuivre notre chemin par la nationale : nous y sommes plus tranquilles et l’état de la route est satisfaisant. Ce qui nous permet de profiter des paysages …
A 17h40, nous aurons fait encore 428 km et nous poserons pour la nuit au bord d‘un lac.
Nuit de pleine lune, plutôt fraîche.
Samedi 15 mars
Nous avons repéré une aire de service pour les camping-cars sur notre route afin de vider la cassette. Nous poursuivrons alors la nationale 630 mode « tourisme ».
Avant la traversée de Séville nous ferons la pause repas sur une aire de pique-nique.
Puis, reprise de la 4 voies jusqu’à Algésiras où nous serons à 17h30 après avoir fait 355 km dans la journée.
Bien sûr, passage par chez Monsieur Gutierrez pour l’achat du billet de bateau open Algésiras / Ceuta pour 250 €. J’ai appris qu’il vendait aussi des cartes Sim Maroc télécom 7.5 Gi pour 10€. Il n’y a plus qu’à la mettre dans le téléphone, et tout fonctionne. Etant en période de ramadan, se sachant pas si les commençants seront ouverts lors de notre passage à la frontière, j’en achète donc une. Nous sommes parés.
Nous passerons ensuite faire un complément de courses à Carrefour et retournerons stationner pour la nuit sur le parking avec les autres camping-cars.
Dimanche 16 mars
Bien qu’arrivés avec le soleil, il a plu cette nuit … et il pleut encore ce matin.
Avant de partir vers le port pour le bateau à 10h, nous aurons le plaisir de rencontrer Alain et Jacques qui remontent du Sénégal et qui sont arrivés dans la nuit. Bien sûr après quelques échanges amicaux entre voyageurs, chacun repartira de son côté.
Contrairement à ce que l’on pouvait penser, il n’y pas grand monde à l’embarcadère ni sur le bateau qui partira précisément à l’heure.
Traversée cool. Arrivée à Ceuta à 11h10 sous le soleil.
Ne changeons pas nos habitudes : passage à Cash Diplo pour quelques courses, plein de carburant ( 1.368€ le litre), puis installation sur le parking avant la frontière, face à la mer, pour le repas.
Comme nous sommes dimanche, ce sera poulet / frites !
Il faut penser à changer d’heure. On repartira donc à 14h05, heure marocaine (15h05 heure française) direction les frontières.
Quel bonheur : il n’y a pas grand monde : dimanche et ramadan, c’est parfait.
6 minutes pour la frontière espagnole, 25 minutes pour la frontière marocaine : visite très sommaire du camion par les douaniers marocains.
C’est la première fois que nous mettons si peu de temps pour franchir les 2 postes.
Pas besoin de nous arrêter pour la carte Sim ni pour l’argent marocain (j’avais des réserves du dernier voyage). Nous filons donc par l’autoroute direction Tétouan, puis Larache. Nous pensions nous arrêter dans le bois d’eucalyptus au bord du lac de barrage que nous connaissons depuis plus de 20 ans, mais le chemin d’accès est fermé pour des travaux. Nous continuerons donc la route plein ouest.
Nous ne prendrons pas l’autoroute direction Rabat, mais emprunterons la nationale pensant trouver un spot pour le bivouac du soir. Ce qui s’avèrera exact : petite piste dans les chênes lièges et nous voilà posés pour la nuit. Nous y sommes bien.
Lundi 17 mars
Là encore, il a plu cette nuit, le temps est couvert et menaçant. D’ailleurs après avoir repris l’autoroute vers Rabat, nous essuierons un violent orage. Mais, en poursuivant vers le sud, le soleil réapparaitra.
Rabat n’est qu’à 200km. Nous allons nous y arrêter pour saluer tout le personnel du garage qui nous a dépanné l’année dernière ( Auto Garage Services) et avec qui nous avons gardé de très bons contacts.
Nous y serons à 11h. Après les salutations d’usage, nous en profiterons pour leur faire retendre la courroie accessoire qui siffle parfois.
Chose fut faite rapidement. Nous allons pouvoir repartir dans la Forêt Sidi Amira pour l’après-midi.
Ce sont les Au Revoir, le moteur démarre et au moment de sortir du stationnement, le moteur cale, s’arrête et ne veut pas redémarrer ????
Que s’est-il passé ? Tout le monde revient autour du camion, examine les parties qui ont été touchées, mais RIEN. Le camion ne veut toujours pas redémarrer.
Va s’en suivre alors toute une série de vérifications afin de trouver la cause de la panne. Il semblerait que le gasoil n’arrive pas. De ce fait, direction l’électrovanne et la pompe à injection.
Mais il est 16h, c’est le ramadan, tout le monde débauche. Demain sera un autre jour.
Nous passerons donc la fin de la journée et la nuit dans notre « maison roulante ». Cela nous rappelle les quelques jours que nous avons passés au même endroit l’année dernière, rythmés par les jeux des enfants sur la place devant le camion et les va et vient à la mosquée toute proche.
Nous connaissons bien cette situation, en plus en période de ramadan (référence au mois de mars 2024 passé au garage à Nouakchott).
Mardi 18 mars
Nous sommes prêts à 8h30, mais les ouvriers n’arriveront que plus tard. Le diéséliste en premier à 9h05. A midi, la pompe à injection est sortie pour la passer au banc d’essai, la vérifier, la régler et changer l’électrovanne.
14h30 la pompe est de retour, 16h elle est en place.
C’est la débauche.
La suite sera pour demain.
Pendant ce temps, comment nous occupons-nous ?
Difficile de manger dans la journée sans se montrer. On tire bien les rideaux, mais le repas est très succinct. On fait un mini ramadan.
Mercredi 19 mars
Ce matin le diéséliste est là à 8h40 et pour une fois nous ne sommes pas prêts. Tant pis, on finira notre petit déjeuner suivi de la toilette (rideaux tirés).
Il rebranche tout , et … le moteur ne veut toujours pas démarrer ????
Tout le monde s’oriente donc vers la distribution. Bien sûr, elle n’est pas facile d’accès. Mais bon, les marocains sont débrouillards. Démontage terminé … constat : la chaîne est détendue et décalée. Donc recalage de la distribution avec la roue arrière gauche, camion sur le cric (on connaît la manip) !
14h30 : le moteur tourne, super. C’était donc bien ça. MAIS, le patron constate une fuite à la pompe à injection. Il faut donc tout redémonter pour changer les joints.
Etant envahis par des punaises des bois, on profite de cette pause forcée pour ouvrir le store afin d’éliminer le maximum d’insectes. Quelle ne fut pas notre surprise en découvrant le nombre important de ces petites bébêtes !
16h30 tout est remonté, le moteur re-tourne. C’est la débauche
La suite demain.
Le soir, on craquera , on avance l’heure du repas à 18h.
Puis jeu de cartes et dodo à 21h.
Dans la nuit sur le coup de 1h, 2h du matin, des jeunes viendront taper sur la camion … difficile de se rendormir après !
Jeudi 20 mars
Est-ce le bon jour ? Nous sommes prêts à 8h30.
10h30, le moteur tourne.
11h30, tout est remonté, c’est fini ?
Nous payons les travaux, (250 €) une fois de plus ce sont les Au Revoir.
Le moteur démarre bien, on tourne les roues pour sortir du stationnement et rebelote, le moteur cale et ne veut pas redémarrer. Cette fois-ci les mécanos vont directement à la distribution : recalage et le moteur re tourne correctement. Mais que se passe-t-il donc ? On ne peut pas repartir avec tant d’incertitude. D’après le patron et le diéséliste, il faut remonter le régime du ralenti, ainsi la pression d’huile sera meilleure et tout ira bien. Chose fut faite.
Tout va bien, on peut repartir, mais nous ne nous éloignerons pas trop. Nous partirons en mode test jusque dans la forêt proche de Rabat.
On fera 18 km, nous sommes installés, tout va bien. On va pouvoir manger et boire sans se cacher !
Durant tout le reste de l’après-midi nous testerons les redémarrages du moteur, même en tournant les roues : tout va bien encore ! Combien de temps ça va durer ? On croise les doigts pour que l’on ait trouvé la bonne solution pour la suite du voyage.
Maintenant, ma mission sera d’obtenir des explications, des conseils auprès de connaissances et de forums afin de résoudre définitivement ce problème de distribution.
Vendredi 21 mars
Nous sommes réveillés de bonne heure. Inutile de vous dire que la première chose que Papy fait, c’est de tourner la clé de contact du camion. Youpi, ça fonctionne ! Nous allons pouvoir déjeuner tranquilles.
Plus tard, le camion démarre, même en tournant les roues : tout va bien.
On peut poursuivre le rituel du matin.
7h40, c’est le départ …
Pont Mohammed VI
Véhicule italien surchargé :
Tout va bien, les kilomètres défilent à nouveau.
Après 4h de route nous avons fait 300 km, c’est la pause repas.
Petite sieste de Papy, puis reprise de la route direction Essaouira où nous serons à 16h55.
Aujourd’hui nous avons fait 488km, belle performance et surtout, nous sommes arrivés dans la famille où nous allons pouvoir nous reposer quelques jours. Nous en avons bien besoin car les nerfs ont été mis à rude épreuve. On a beau être habitués à ce genre de situations, à relativiser les choses, à force c’est contrariant et épuisant.
Mardi 25 mars, nous recevons un message de Claude et Alain qui remonte de Guinée Bissau ; ils sont à Sidi Kaouki. Nous allons donc les retrouver et passer un moment agréable en leur compagnie. Bien sûr, nous parlons voyages mais aussi mécanique et bricolage … en effet pendant notre visite une fenêtre de leur véhicule s’est envolée (comme souvent il y a beaucoup de vent ici). Alain l’a rattrapée in extrémis. IL a donc fallu la remettre en place, pas facile avec le vent !
Merci pour ce moment d’échanges. A bientôt en France !
Nous passons des jours heureux dans la famille.
Mais nous en profitons quand même pour faire un peu de bricolage sur le camion bien sûr ! Monsieur est un éternel insatisfait, il faut que l’on s’occupe de lui régulièrement et SOUVENT !!!!